Amérique
par John Ashbery
1.
S’empilantle fait les étoilesEn Amérique le bureau a cachédes archives dans sonstand…D’énormes étoiles sur euxLe froid anarchiste deboutavec son chapeau.Bras contre la rampeNous étions garésDes millions d’entre nousL’accident fut terrible.La façon dont la porte dégageaLes pierres empilées -Le ruban — livres. miracle. avec lune et les étoilesLe poirierm’émouvantJe suis dans le coin et dans mon soupirLe cadeau d’une les étoiles.La personneHorreur — les morceaux de son choixReprochés à moi je-- dans l’appartementle caillou nous dans le lit.Le toit —pluie — pilules —Trouvées dans la mousseLes siens ça leur était égal désormais — je ne sais pourquoi.
2.
Rubanssur le PacifiqueParfois nousLes profondsadditionnelset de plus en plus moins profondsmais souffrantsous le feupluie brillantepour nous rencontrer.Sans doute enfeu sculptéOn y arrivepériodes de l’annéela lumière tombe des cieuxl’amourséparant les vies distinctessa fourchette leslunettesnotamment le feu.On se fait malheureux, la malleCet amourToute la maisonDéchets visitesL’automne brosse les cheveuxLa fille a vécu dans ce coinAu soleil toute l’année.se levant pour parlerTon concierge a essayési c’était prêtJ’ai failli me faire tuerà l’instant en lisantà l’essaidebout avec le potdans l’emballage de la portede cette année feu intangibleCuillèrecontent la saleté autourdes géraniums d’août dernier dontséchés dans le jardinjoué pour certainepersonnebien-sûr les tours autourdes étoiles avec privilège branlesur le pays l’année dernière nous étions dégoûtés en rencontrantégarésleur seule réponse le pinde là la terreau ventplus de vos médicamentssanté, lumière, appréhension de la mort, beauté.Donc ne tue pas lapierre c’est désertaux brasToi la fillela mer en vagues.
3.
de l’arsenalombragé en publicune main levéelèvres — une maisonUn instant la musique s’arrête.Le jour où cela a commencé. La personnebloquant le chef d’orchestreEst le concierge à la cape rougeEt le pot de fleurs dans une mainSon visage caché par l’étagèrepensée intangible.Donc est-ce que ce cheminvers les sentiersdes carréspétales armés d’une chaînenuit arctiqueentre les étoilesles pierres et cette illumination fascinantequi enterre mon cœurlui-même une tribune pour laquelle les danseursviennent. Pouce reconstitutionhistorique façonnantPlus que les formespeuvent les charlatansla nuit finie les bainsagité dans son sommeil le concierge prend la clef avec laquelle il tuera l’intrusTerrainLuisantRessemble pas beaucoup au grand airNous nous sommes promenés la mainobserve l’écrasement de la pluiecontre la porte la nuitne peut garder à l’intérieursentant peut-être la sentinellele disque parfaitNous avons marché jusqu’au buissonle disqueil y avait un problème avec le disquebuisson avait oubliéles pommes sur le cratèrele nordiqueMessager la neigepierre
4.
Bien que je ne fus jamais venu iciCe pays, ses lois de verreEt nuit en majestéÀ travers le footballAttiré loinSignale désespérémentLe paysdoublé de neigeseule de la bouillie fut servies’empilantles étoiles indésirablesrequises contre la nuitInterdites catégoriquementmais admisesau-delà du capl’arbre pousse toujoursles larmes coulentEt je suis fierde ces étoiles dans notre drapeau nous ne voulons pasle drapeau des filmsun signal dans le cielvers nous — citoyens d’un État futur.Nous désespérons dans la pièce, mais les étoilesEt la nuit demeurent, sachant que nous ne le voulons pasDes pompons d’abordpuis rien — jourl’odeur.Dans le couloir. La pierre.
5.
De l’autre côté de l’autre mer, se trouvaiten progrèsla mer de hèleDes dizaines de personnes aveugléesImmédiatement le port, défiArgumentPoirierSeulement perforationChaîne qui se défait dans sa mainUn jour libertéà venir de la pressebutpeut-être la lotionajouta-t-elle. Butles ordres.Ceux qui sontfaux.frisesa misanthropie. brume de poires.L’acte imitationson attitude heureuseposition paixsur terreliquide enflamméavant qu’il tombedoit venir sous cette têteêtre aimé, pour pouvoir êtrelarmes, adoration désespérée, passionsle fruit de nuit charpentéevisible tard le jour suivant. Des voituresbloquent les rues souhaitles géraniums embrassantparapluiesen tombant son embrassade il étrangledans son garde-meuble mais dansceci signifiaitune occurrenceune plume pas de la neige a été soufflée contre la fenêtre.Signal du grand extérieur.
Post-scriptum
Traduit de l’anglais par Olivier Brossard.
Ce poème est extrait du livre The Tennis Court Oath publié en 1962, à paraître en France sous le titre Le Serment du Jeu de Paume aux éditions José Corti.
L’œuvre de John Ashbery est considérable, vingt livres de poésie, des pièces de théâtre, des textes critiques et de nombreuses traductions. Elle a été couronnée par les prix littéraires les plus prestigieux : Pulitzer Prize, National Book Award, entre autres.